La pelle marais : usages et techniques

La pelle marais est un engin amphibie conçu spécialement pour effectuer des tâches et des travaux d’entretien, d’excavation ou de valorisation en milieux humides.

Qu'est-ce qu’une pelle marais ?

Cet engin de chantier, également connu sous le nom de pelleteuse ou de pelle excavatrice, est conçu pour fonctionner sur terre et dans l’eau afin de répondre aux différents besoins des milieux particuliers que sont les marais. Amphibie, la pelle hydraulique et/ou mécanique peut en effet traverser sans difficulté des zones telles que les marécages, les lacs, les chenaux, les fossés et les lieux humides, y compris pour des travaux immergés, afin d’y effectuer des missions précises. Sa conception répond à la nécessité de se déplacer et de réaliser des tâches spécifiques tout en respectant l’équilibre et les écosystèmes présents dans ces milieux humides.

Équipée de manière à rester stable dans ces milieux particulièrement mouvants, elle se compose de pontons supplémentaires pour une meilleure flottaison et de pieds d’ancrage contrôlables.

Les actions de prélèvement ou d’excavation peuvent être effectués depuis la berge, au moyen d’un godet, ou depuis la zone d’eau, en immersion partielle pour une action de dragage ou de curage par exemple.

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Quelle est l’utilité d’une pelle marais ?

La pelle marais est utilisée par les entreprises pour répondre à plusieurs objectifs et effectuer une grande multitude de tâches et de travaux en milieux humides et instables :

  • entretenir les chenaux et les canaux ;
  • curer et draguer les canaux ;
  • curer et creuser les lagunes, notamment dans les sites industriels ;
  • construire des barrages ;
  • combler les fossés de drainage ;
  • créer des biotopes ou mares ;
  • réaliser des travaux de manutention ;
  • réaliser des travaux d’excavation ;
  • réaliser des travaux de terrassement ;
  • réaliser des actions de déversement ;
  • préparer des travaux de nivellement ;
  • protéger les berges ;
  • restaurer les digues ;
  • aménager des sites naturels ;
  • aménager des franchissements ;
  • aménager des points d’abreuvement ;
  • réaliser des lieux de collecte des eaux de pluie ;
  • retirer des amas et décombres ;
  • valoriser les sols ;
  • valoriser les bois et les espaces verts ;
  • lutter contre les plantes et les végétaux invasifs dans des espaces difficiles d’accès ;
  • restaurer des ouvrages hydrauliques.

La structure de ce type de pelle est conçue pour être robuste, stable et facile à conduire lors des chantiers et services réalisés dans les milieux humides.

Elle permet en outre d’effectuer des tâches précises tout en préservant la biodiversité et le développement naturel des sites humides.

Composition, équipements et accessoires

Les pelles sur chenille adaptées aux travaux dans les marais, et dans les milieux humides et instables en général, sont des modèles hydrauliques constitués de plusieurs éléments spécialement conçus pour leur permettre de réaliser leurs tâches dans ces zones particulières. Ces types d’engins de plusieurs tonnes possèdent un châssis à chenilles ou pneus, une tourelle à rotation continue sur 360 degrés, un poste de conduite et des équipements adaptés.

Le châssis, pour la structure

Le châssis de la machine supporte la tourelle en partie supérieure et comporte le système de déplacement en partie basse, qu’il s’agisse de pneus ou de chenilles. Sa structure mécanosoudée en forme de X supporte également de nombreux équipements pour lui permettre de réaliser ses tâches, dont les lames et les stabilisateurs pour faciliter sa stabilité en milieux humides.

Les pelles à marais sont équipées de chenilles, les pneus des mini-pelles ne convenant pas aux milieux instables et en eaux. Les chenilles des pelles à marais contiennent des patins mesurant en moyenne 120 cm ; plus elles sont larges, plus la pression au sol exercée par les chenilles est petite (n’excédant pas 180 g/cm²). Elles sont constituées en élastomère, une matière souple et respectueuse des sols lors des manœuvres. La stabilité de la structure dépend en outre de la surface délimitée par le périmètre extérieur des chenilles. Pour gagner en stabilité dans les milieux humides, la pelle doit donc être équipée de chenilles longues et écartées.

La tourelle, pour le pilotage

La tourelle comprend la cabine, suffisamment protégée pour le travail en milieux humides, le moteur, les pompes hydrauliques, les réservoirs, le contrepoids et les distributeurs. Elle est dotée d’un système de rotation continue à 360 degrés, le swing, qui fonctionne au moyen de rails et de roulements à billes.

La cabine abrite le conducteur et les commandes, la machine s’actionnant au moyen de leviers contrôlant la hauteur et la direction. L’ergonomie de la cabine est de plus en plus réfléchie pour permettre au conducteur de la pelle de travailler en toute sécurité et avec confort.

Les équipements, pour effectuer des tâches spécifiques

La pelle contient de nombreux équipement pour réaliser différentes tâches en milieux humides.

La flèche, actionnée au moyen de vérins, est généralement un modèle monobloc dans ces zones instables en raison de sa robustesse.

Le balancier, situé entre la flèche et le godet, est caractérisé par sa longueur. Plus celle-ci est courte, plus la force de creusement est grande. Les pelles à longue portée comprennent un balancier long, plus adapté aux travaux en zones humides, à l’entretien des berges, aux curages et aux excavations profondes.

Le bras bouge en deux parties et est actionné par le conducteur.

Le godet possède différentes longueurs, selon le terrain et le débit souhaité. Leur forme est variable, selon les usages, qu’il s’agisse de travaux de terrassement ou de curage. Le godet marine est notamment idéal pour les marais et zones en eaux.

Pour les travaux en milieux humides, la pelle est également équipée de pontons additionnels, pour le travail en eau de petite à grande profondeur. Elle peut contenir un groupe hydraulique embarqué pour des outils spécifiques adaptés au milieu et aux tâches à réaliser. Enfin, une pompe de dragage peut l’équiper afin de récolter et évacuer plus facilement des matières telles que le sable ou les graviers.