Dans le cadre de l’entretien des milieux naturels et de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité, les travaux sur cordes sont une solution adaptée pour agir et œuvrer là où la présence de l’homme n’est pas souhaitée ou dans des contraintes très spécifiques d’accès et d’environnement.
Le cordiste travaille en hauteur. Il se déplace, progresse et œuvre à une distance plus ou moins importante du sol, avec un matériel adapté et dans le respect de règles de sécurité très précises. Ainsi, une entreprise de travaux sur cordes spécialisée est structurée en termes de modes opératoires, de qualification du personnel et de conformité du matériel afin de garantir la qualité des interventions, la sécurité de l’opérant et le respect du milieu d’action.
Les travaux sur cordes étant codifiés et vastes, ils se déploient dans d’autres domaines que l’environnement, notamment les travaux publics, le génie civil sur les ouvrages d’art ou les travaux confinés, l’industrie, le bâtiment, l’inspection-expertise et l’événementiel.
Dans le cadre environnemental, les travaux sur cordes concernent des pratiques parfois acrobatiques telles que l’élagage ou l’abattage d’arbres et nécessitent un équipement et un encadrement spécifiques.
Le matériel du cordiste (Equipement de protection individuelle EPI) se compose de cordes, d’un harnais, d’une sellette, d’un casque, d’un système antichute, d’un descendeur, de longes, de mousquetons et de bloqueurs.
Dans le cadre des travaux sur cordes, les cordes utilisées sont des modèles semi-statiques, pour le travail et la sécurité. Leur diamètre est compris entre 10 et 11 mm, elles représentent un compromis idéal entre performance et résistance pour mener à bien un large panel d’opérations.
Le harnais a pour utilité de connecter un système d’arrêt des chutes ; en outre, il contribue à maintenir et à soutenir le cordiste à son poste de travail. Cet équipement doit être le plus confortable possible, pour favoriser les actions de l’opérateur. Pour éviter les traumatismes et apporter de la stabilité, il doit être équipé d’une sellette. Si le contexte ne permet pas l’ajout de cette dernière, il convient de privilégier le confort du cordiste.
La sellette évite les points de compression causés par les sangles du harnais. Elle apporte ainsi du confort à l’opérateur et peut être réglée selon sa morphologie.
Si aucune norme de casque ne traite spécifiquement ce type de discipline en raison des multiples dangers qu’elle conjugue, il est recommandé d’opter pour le modèle le plus adapté aux spécificités de la mission à réaliser. Ainsi, il est possible de choisir un casque d’alpiniste, qui allie le mieux les risques potentiels rencontrés dans les travaux sur corde, notamment l’élagage. Néanmoins, il est possible de porter un casque adapté au BTP ou à l’industrie.
Quoi qu’il en soit, il est essentiel de porter un modèle de casque ventilé.
Le système antichute, ou arrêt des chutes, s’utilise par le cordiste en complément de sa corde de travail ou de la longe de maintien. Il est indispensable de porter un modèle normé afin qu’il ne se bloque pas lors de chaque déplacement pour ne pas perturber l’activité du professionnel, notamment dans le cas d’accès difficiles et de travail en hauteur élevée. Le déclenchement doit être basé sur le dépassement d’une vitesse critique.
Cet outil dispose d’un système autobloquant, idéalement avec un système anti-panique. Ce dernier permet au frein de ne pas être maintenu en position déverrouillée par une action involontaire du cordiste.
Les longes permettent de maintenir le cordiste à son poste de travail, ou de le maintenir lors des remontées sur corde. En outre, elles peuvent également avoir un rôle de système d’arrêt des chutes en stoppant la chute avant l’activation du système anti-panique. Dans le cadre des travaux sur cordes, cette dernière option est déconseillée car elle peut être trop violente et engendrer des traumatismes.
Il existe plusieurs sortes de mousquetons. Certains participent de l’équipement personnel de l’opérateur cordiste et ont pour fonction de le relier à d’autres appareils, tels que le descendeur, les bloqueurs, les longes et le système antichute. Leur unique rôle est de faire ce lien, bien qu’ils comprennent également un système de verrouillage automatique. Les autres modèles de mousquetons sont en acier pour mieux résister à l’usure et sont équipés d’un système de verrouillage.
Si les mousquetons sont fiables, la moindre difformité ou le moindre défaut doivent néanmoins conduire à leur destruction. Enfin, au moindre risque, n’hésitez pas à le doubler.
Ces outils ont pour fonction de remonter le long de la corde. Ils fonctionnent par paire : un bloqueur ventral et un bloqueur poignée avec longe, ou bien deux bloqueurs poignée associés avec deux longes.
La sécurité au travail étant primordiale, d’autres accessoires et dispositifs de mise en sécurité peuvent être utilisés, selon les contextes de travail en hauteur : filet de protection, garde-corps, assurage, ancrage, etc.
Tel que le stipule l’article R. 4323-89 du Code du travail, pour réaliser des travaux sur cordes, « les travailleurs reçoivent une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées et aux procédures de sauvetage ».
La formation doit être complète et comprendre les items suivants : savoir se protéger ; savoir se déplacer sur cordes ; savoir installer un poste de travail sur cordes ; connaître le matériel ; savoir réaliser un secours ; connaître des techniques de déplacement d’une charge ; connaître la réglementation ; savoir travailler en équipe.
Ces connaissances sont dispensées dans le référentiel de compétences du Certificat de Qualification Professionnelle de Cordiste niveau 2, le niveau nécessaire et exigé par les entreprises pour exercer des travaux sur cordes. Pour atteindre ce niveau, plus de 200 heures de formation sont requises et doivent être complétées d’une expérience professionnelle, en travaux d’élagage, travaux spéciaux, spéléologie, travaux acrobatiques, etc.
Sur site, lors des tâches, l’opérateur doit répondre à des obligations propres à son domaine :
l’opérateur doit être qualifié et avoir suivi une formation au métier de cordiste pour les travaux en hauteur.